L’ENJEU DES ACHATS, leur contribution à la compétitivité de l’entreprise

Par Daniel Bideau - Consultant

D’après les derniers chiffres disponibles, dans les entreprises industrielles, grand groupes mais aussi PME/PMI, le montant des dépenses générées par les achats de production et hors production dépasse très souvent 50% du chiffre d’affaires total.

Ces pourcentages impressionnants, qui dans certains secteurs peuvent aller jusqu'à 75% (la sous-traitance électronique par exemple) sont le fait de la croissance des tâches externalisées, car non stratégiques à l’entreprise.

De plus en plus d’entreprises industrielles confient les activités de production annexes à des sous-traitants pour se concentrer sur leur cœur de métier. Au delà de la production, ces mêmes entreprises externalisent aussi les activités de services et de prestations comme la restauration, la formation, le conseil, le gardiennage, l’accueil.

C’est un mouvement profond, irrésistible et irréversible qui a pour origine, l’obligation de réduire les coûts tant des matières que du personnel, la nécessité de recentrage sur un coeur de métier à forte valeur ajoutée, la complexité croissante de l’environnement, nécessitant une mise à niveau constante des connaissances et une expertise accrue dans de nombreux domaines connexes à l’acte de production.

La diversité des tâches confiées à des entités extérieures à l’entreprise accroît significativement la part du chiffres d’affaires consacré au service achats.

Aux achats traditionnels de matières premières, de composants et de consommables de production, se sont ajoutés les achats de:

  • Consommables hors production et frais généraux
  • Prestations de services et prestations intellectuelles
  • Equipements et investissements
  • Sous-traitance
  • Intérim, etc....

Face à l’augmentation des responsabilités financières et stratégiques confiées aux acheteurs, de nouvelles méthodes ont vu le jour. Elles ont pour objectif d’optimiser la fiabilité, l’efficacité et la rentabilité de la fonction achats.

Par ces méthodes, l’approvisionneur de jadis tend à devenir un acheteur professionnel rigoureux, il doit posséder de multiples compétences. Il doit être:

  • Un stratège, possédant une vision globale de l’environnement interne et externe, capable de définir et de conduire des actions déterminantes sur le long terme
  • Un homme de communication en dialogue permanent aussi bien dans l’entreprise qu’auprès des fournisseurs
  • Un élément incontournable du projet d’intelligence économique de l’entreprise
  • Un fin négociateur capable de motiver, de convaincre, d’apporter des solutions innovantes et de briser les habitudes de travail qui freinent la compétitivité de l’entreprise face aux défis économiques actuels.

daniel@fca-consultants.net